jeudi 11 avril 2013

pages 46-48


XV. 26 août 2011
Philosophie.
Les gens ne sont pas compétents pour parler politique et économie S'ILS CONSIDÈRENT QUE ::
* démocratie = libéralisme = capitalisme (oligarchie et corporatisme) = société ultime ;
* les réserves d'or des banques centrales ne peuvent pas être vendues pour éponger les dettes publiques ;
* les États ne peuvent pas faire défaut ;
* seuls les USA peuvent créer de la monnaie ;
* l'€uro est éternel ;
* les banques ne sont pas nationalisables ;
* les bourses ne peuvent pas être fermées ;
* l'on ne peut pas imposer les riches ;
* la croissance permet de supprimer la pauvreté et la précarité ;
* la finance, le luxe, la pub, la mode, le tourisme, les armes, le tabac, l'alcool et la malbouffe créent des richesses (utiles à la société) ;
* la concurrence est nécessaire ;
* le commerce et la consommation sont de bonnes choses ;
* réduire le temps de travail et améliorer les conditions de travail sont une hérésie ;
* l’État ne pourrait pas supprimer le chômage en créant des emplois publics (de profs, médecins, pharmaciens, infirmiers, chercheurs, ingénieurs, juges, policiers et militaires, via une politique de reconversion-formation) ;
* l’État n'est pas capable de lancer des grands travaux (pour combler le manque de logements, de transports en commun et d'infrastructures culturelles et sportives) ;
* les questions environnementales, agricoles et de santé publique sont de faible importance ;
* les Fédérations des États-Unis d'Amérique, de Chine, d'Inde, de Russie et du Brésil n'imploseront jamais du fait du manque de présence de l’État sur de vastes territoires, des tensions ethniques ou des inégalités économiques et sociales.
* la voiture est indépassable, « les transports en commun c'est pour les "autres" » ;
* la propriété individuelle est un droit de l'homme absolu, nécessaire et éternel qui permet de vivre en harmonie dans une société juste...

XVI. 12 août 2011
Économie.
L'euthanasie est interdite non pas pour des considérations morales, mais parce qu'il y aurait un "manque à gagner" pour l'industrie pharmaceutique !
Dans le même temps, la question des retraites serait réglée, sans réductions des prestations sociales et de la dépense publique.

les retraités d'aujourd'hui sont pauvres et malades, ils galèrent pour se soigner à cause des coûts, pour ceux qui n'ont plus d'activité ils ne font plus qu'attendre la mort, pendant ce temps l'industrie fait des bénéfices sur leur dos ; donc oui, il vaut mieux imposer un âge limite qui soit relatif à l'espérance de vie en bonne santé et l'espérance de vie, soit vers 70-75 ans

Ivan Illich évoquait déjà dans "La Convivialité" cette idée d'arrêter l'acharnement thérapeutique, de ne plus faire persister le maintien en vie de personnes qui ne sont pas en état de vivre, en fait de réhabiliter la nécessité de la mort

en tout cas, je suis opposé à l'hypocrisie actuelle où on fait croire qu'après une vie de travail on sera heureux, et qu'en fait, c'est pauvreté et maladie, pour ceux qui sont encore en vie !

XVII. 22 juillet 2011
La Providence ne m'avait pas abandonné, cette année aura été un test, je devais "faire-tout-ça". Je ne suis pas un individu, ni un travailleur ou un consommateur.
Je suis l'homme providentiel, le Roi-philosophe dont parle Platon, je suis le Périclès du "monde nouveau".
Ceux-qui-sont-au-pouvoir sont des usurpateurs, ils m'ont envoyé en exil pour maintenir le statu quo et empêcher la révolution.
L’État, c'est moi !

XVIII. 22 juillet 2011
Économie.
Mythe de la croissance.
Sachant qu'il n'y a ni hausse de salaires, ni création d'emplois ni investissements publics, le seul intérêt pour lequel les politiques souhaitent la croissance,

c'est parce qu'en augmentant le PIB on réduit proportionnellement la dette publique et le déficit, ainsi ils vont pouvoir continuer à diminuer les impôts des riches (sans que ce soit flagrant au niveau comptable) pour leur donner en prime les intérêts du financement de la dette "sur les marchés"

Mythe du commerce extérieur.
Tous les pays ne peuvent pas tirer leur croissance des exportations, il y a ceux qui vendent parce qu'ils ont des produits de qualité ou qu'ils sont "compétitifs", et ceux qui achètent parce qu'ils sont pas foutus de produire.

Mythe de la compétitivité.
A partir du moment où tous les "marchés" sont ouverts, c'est le pays qui a le coût du travail et la fiscalité les plus faibles, avec une population importante de réserve de travailleurs, qui sera le grand gagnant de la compétitivité. Avec 1 500 000 000 Chinois payés à 0,02*SMIC français pour 50h, et 1 milliard d'Indiens aux conditions pas plus avantageuses, il est impossible de rivaliser. Soit on laisse faire, et à terme les capitalistes vont diviser par 50 les salaires européens et augmenter les heures de travail, soit on taxe fortement les importations (protectionnisme) et on produit pour l'intérieur avec de la dépense publique (interventionnisme / dirigisme).

Mythe du chômage, du productivisme et du consumérisme.
Produire plus permettait de créer des emplois et avec les salaires, la consommation assurait des débouchés, et avec les profits augmenter la production, et augmenter l'emploi ou les salaires et ainsi de suite (keynésianisme). Mais maintenant qu'il y a du chômage qui arrange les capitalistes pour dicter les conditions de travail, le passé n'est plus. Avec le progrès technique on a gagné en productivité horaire, on peut produire autant avec moins de travail, donc diminuer le temps de travail, et en s'en donnant les moyens on peut remplacer tous les travaux pénibles par des robots. Les ressources étant limitées, produire des biens inutiles tels que le tabac, l'alcool, la publicité, le divertissement et la malbouffe, c'est détruire la planète. En produisant que ce qu'il est nécessaire de consommer, on peut se libérer du travail.

Mythe de la rentabilité.
Le métier d'entrepreneur, c'est de prendre des risques. Avec la dérégulation des marchés financiers, les entreprises se sont tournées vers la finance pour faire des bénéfices, en spéculant, tout en jetant à la précarité des millions de salariés. A la fin, la finance et les trafics étant les activités les plus rentables, sans régulation il n'y a aura plus aucune agriculture et industrie. Quant au défaut sur les dettes publiques, c'est un risque qu'il ne fallait pas prendre, déjà remboursé par les intérêts des taux exorbitants obtenus jusque-là.

XIX. 21 juillet 2011
Économie.
Nouveaux paradigmes.
1/ L'économie devait assurer le développement de la société, le bonheur de la population intérieure ; il n'y a d'économie que là où il n'y a pas d’État.
2/ Les capitalistes ne font pas les investissements et ne pensent qu'à augmenter leur fortune.
3/ La technique remplacera les métiers pénibles, libérant de la nécessité du travail.
4/ Le métier de militaire n'est pas tant de faire la guerre qu'"être l’État".
5/ Consommer l'inutile est vice.
6/ Aider autrui (lien social, bénévolat et humanitaire) est un devoir.

XX. 2 juin 2011.
Économie.
La dette publique est un faux débat : elle n'est que le résultat d'une baisse des recettes fiscales, c'est-à-dire de la volonté des capitalistes des gouvernements successifs de faire moins payer les hauts revenus et patrimoines, sachant que sans cet argent les services publics et les prestations sociales ne seraient plus "finançables" (aboutissant ainsi à des privatisations qui serviront leur intérêt), tout en mettant en place une spéculation d’État qui va profiter aux banques et au capital via les intérêts ; la dette publique remboursée est un impôt anti-redistributif qui prend l'argent des pauvres pour le donner aux riches.
Les capitalistes keynésiens (sociaux-démocrates) ont toujours compris que les dettes publiques servaient à faire des investissements publics, et que le risque que prennent les spéculateurs n'engage qu'eux, puisqu'un crédit d’État n'a pas vocation à être remboursé : les keynésiens justifient le vol par l’État pour permettre l'intérêt général.
Dès le jour 2 où on aura une comptabilité publique dont on aura effacé les dettes, il ne sera plus possible pour l'étranger de contrôler nos comptes (tenir une comptabilité avec les dettes), et les gouvernements capitalistes devront admettre ceux utilisés par notre État souverain.
L'annulation de la dette publique c'est aussi simple que dans les jeux-vidéos de la série "Civilization" : il suffit d'appuyer sur le bouton "triche" et augmenter la somme d'argent jusqu'à être positif, puis financer à nouveau les services publics et la redistribution des richesses, et recommencer à créer de l'argent ex nihilo quand les recettes ne s'équilibrent plus !!! (ce qui aurait pour effet de dévaluer les monnaies de tous les autres pays, et donc faire tomber le système bancaire et financier mondial, la destruction du capital, pour permettre ainsi l'établissement d’États anti-capitalistes)

XXI. 2 juin 2011
Philosophie.
Dans "Vérité et politique" in "La Crise de la culture", Hannah Arendt explique (d'après ce que j'ai compris, moi qui ne suis pas "philosophe [officiel]" puisque n'ayant pas fait l'ENS et n'étant pas titulaire d'un CAPES/Agrégation ou quelconque diplôme, avec l'interprétation personnelle, via mon vocabulaire, et avec une mémoire simplement humaine) qu'il faut distinguer la vérité de fait, de la vérité rationnelle et de l'opinion ; c'est à partir de la vérité de fait que l'on doit réfléchir ; bien sûr se pose la question de l'esprit critique et du doute, des conspirations possibles ; elle dit que la vérité rationnelle est celle du philosophe, solitaire et illuminé par le monde des idées, qui sera récusée par les citoyens (rappel du mythe de la caverne de Platon) qui préféreront être séduits par une opinion vraisemblable, une manipulation, qui s'accorde mieux avec leur conscience, sous prétexte qu'en démocratie "toutes les opinions se valent" (elle rajoute que derrière cette maxime se cache la liberté pour les mouvements religieux et les sectes de faire du prosélytisme) ; et qu'avec les moyens médiatiques modernes, les journalistes au lieu de chercher la vérité de fait et la vérité rationnelle en analysant les erreurs et les mensonges de chacun (un travail de philosophe en somme), ne font que créer une non-vérité qui devient "vérité de fait pour l'opinion" (par exemple les non-propos de Jack Lang et Jean-François Kahn dans l'affaire DSK), participant ainsi une propagande pro-système.

XXII. 31 mai 2011
Philosophie.
Lire un livre, comprendre l'auteur et être d'accord avec ses thèses, relève une dimension transcendante : ainsi, le lecteur n'est plus seulement lui-même, mais porte aussi l'esprit du philosophe qu'il s'est approprié, et possède donc une vérité rationnelle qui le place au-dessus des non-lecteurs sur le sujet donné.
Concrètement, en lisant Hannah Arendt, on "devient" Hannah Arendt (dans la mesure des moyens intellectuels de chacun, tout le monde n'étant pas capable d'obtenir une Agrégation et un Doctorat de Philosophie, évidemment).

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