mercredi 10 avril 2013

bibliographie Jacques Ellul (avec quatrièmes de couvertures)

"Dans la société occidentale, le verbalisme politique exprime une double illusion, en même temps qu'il lui donne naissance. Nous assistons au développement de l'illusion de l'homme politique qui croit maîtriser la machine de l'Etat, qui croit prendre des décisions politiques toujours efficaces, alors qu'il se trouve de plus en plus impuissant en face de la rigueur croissante des appareils étatiques. Or, cette impuissance de l'homme politique est voilée précisément par la puissance et l'efficacité des moyens d'action de l'État qui interviennent toujours plus profondément et exactement dans la vie de la nation, et dans celle des citoyens. Mais l'homme politique, fût-il dictateur, n'a finalement aucune maîtrise de ces moyens. Réciproquement, paraît l'illusion du citoyen, qui, vivant encore sur l'idéologie de la souveraineté populaire et des constitutions démocratiques, croit pouvoir contrôler la politique, l'orienter, participer à la fonction politique, alors que tout au plus il peut contrôler des hommes politiques sans pouvoir réel - et s'engage, sur cette double illusion, un dialogue d'impuissants. Dans cette difficile situation, n'y a-t-il aucun remède ? S'il en existait un, il serait, en tout cas, à la fois humble et héroïque. "

"«La question que je voudrais esquisser dans ce livre est une de celles qui me troublent le plus profondément. Elle me paraît dans l'état de mes connaissances insolubles et revêt un caractère grave d'étrangeté historique. Elle peut se dire d'une façon très simple : comment se fait-il que le développement de la société chrétienne et de l'Église ait donné naissance à une société, à une civilisation, à une culture en tout inverses de ce que nous lisons dans la Bible, de ce qui est le texte indiscutable à la fois de la Torah, des prophètes, de Jésus et de Paul ? [...] Si bien que d'une part on a accusé le christianisme de tout un ensemble de fautes, de crimes, de mensonges qui ne sont en rien contenus, nulle part, dans le texte et l'inspiration d'origine, et d'autre part on a modelé progressivement, réinterprété la Révélation sur la pratique qu'en avaient la Chrétienté et l'Église. Les critiquers n'ont voulu considérer que cette pratique, cette réalité concrète, se refusant absolument à se référer à la vérité de ce qui est dit. Or, il n'y a pas seulement dérive, il y a contradiction radicale, essentielle, dont véritable subversion.» "

"En 1973, Jacques Ellul fait paraître Les Nouveaux Possédés. À contre-courant du vaste mouvement matérialiste, à l'époque triomphant, qui proclame la déchristianisation et l'a-religiosité de la société ainsi que l'avènement d'un homme moderne et rationnel, il constate un vigoureux regain du religieux dans les comportements et les structures, collectifs ou individuels. La post-chrétienté n'est pas une société a-religieuse. Il en donne les nouvelles formes : religions politiques, magie, dérives sectaires, etc. " Quel est alors le malentendu ? Il tient au fait que le recul concerne le christianisme. Or, les occidentaux ont complètement assimilé christianisme et religion. [...] Il faut donc séparer les deux faits et considérer l'explosion religieuse de notre époque en dehors des cadres du christianisme et même des " grandes religions traditionnelles ". Or, la singularité, la nouveauté tiennent à ce que ce mouvement religieux moderne se produit dans une société technicienne, par rapport à elle, en fonction d'elle. Et même, on pourrait dire que les nouvelles religions sont provoquées par la croissance technique. Tel est donc ce problème auquel ce livre essaie de répondre : quelle est la situation de la religion dans le monde technicien ? Elle est plus florissante que jamais. "

"L'effondrement des utopies et des totalitarismes, le bilan terrifiant des messianismes terrestres, le règne inhumain de la technique et du marché marquent-ils la fin de toute espérance ? Non, répond Jacques Ellul dans ce livre prophétique qu'il considérait comme le plus crucial de ses écrits. Au contraire, sans l'espérance, l'évidence du Mal radical pousserait l'humanité au suicide, le quotidien deviendrait une machinerie intolérable, et notre condition tragique tournerait à une condamnation sans retour. Car seule l'espérance permet à l'homme de s'affranchir du mensonge, de s'arracher à ses déterminismes désespérants, de soulever l'histoire. Or, l'erreur fondamentale du XXe siècle aura été de vouloir la séculariser, d'en éradiquer la verticalité, d'ignorer que l'espérance ne trouve source et sens qu'en la transcendance. Généalogie critique du siècle écoulé, de ses rêves et de ses cauchemars, ce livre est d'abord un grand traité, vivant, de morale active, appelant au " courage du réel ". "

"Dans ce commentaire de l'Apocalypse enfin réédité, Jacques Ellul met son talent d'écrivain et d'essayiste au service d'une analyse fouillée d'un des livres les plus mystérieux de la Bible. A ses yeux, l'Apocalypse n'est pas un livre de catastrophe, ni une description de la fin du monde ou des derniers temps. Ce livre invite à discerner l'éternel dans le présent, il nous aide à interpréter la réalité en faisant apparaître le mystère qui est caché dans le réel. Si, à la fin des temps, Dieu prend en compte toute notre histoire et la récapitule dans la Jérusalem céleste, nous sommes extraordinairement responsables de faire une histoire qui en vaille la peine. En relisant l'Apocalypse verset par verset mais sans le jargon du spécialiste, Jacques Ellul offre à la fois des clés limpides de compréhension du texte et des réflexions sur la responsabilité individuelle pour relever des défis dont, bien avant d'autres, il avait identifié la dimension contemporaine. "

"Les premiers mots de l'Ecclésiaste sont célèbres : " Vanité des vanités, tout est vanité. " Ils ont fait de l'auteur le modèle universel du sceptique, qui doute de tout et ne croit plus en rien. Au contraire, Jacques Ellul pense que nous avons à faire à un croyant, ou à la sagesse d'un homme de foi. De fait, à le regarder de près, le livre regorge d'affirmations contradictoires. Il dit et répète que la sagesse est du vent, et pourtant il met au-dessus de tout la sagesse. Le héros est souvent sceptique, mais il lui arrive aussi d'être croyant. Qui est le vrai Ecclésiaste? Les deux sont vrais, et l'ensemble de la méditation de l'auteur tourne autour de cette contradiction, qui n'est finalement que celle de la vie elle-même. Et le prétexte pour élaborer un petit traité de sagesse biblique, unique dans la littérature. "

"La Technique ou l'enjeu du siècle a connu une destinée singulière. Refusé par deux éditeurs, il a finalement été publié dans une collection universitaire à faible tirage et a très vite été épuisé, Jamais réédité (sauf en édition pirate) il n'a cessé d'être lu et pillé, même si ceux qui l'ont utilisé ne l'ont pas toujours cité. Aux Etats-Unis, il est constamment réédité en collection de poche et est inscrit au programme des lectures obligées (text-books) de la plupart des universités. Il a également eu une grande influence chez les dissidents des pays de l'Est. Jacques Ellul n'a cessé d'approfondir sa réflexion sur la technique dans des livres devenus des classiques : Propagandes (1960), L'illusion politique (1963), Le système technicien (1977) et, tout récemment, Le bluff technologique (1987). Mais on ne peut comprendre son œuvre sans de reporter à ce livre fondateur. Prophétiques lorsqu'elles ont été écrites, ses vues sur la technique comme fait central de nos sociétés conservent plus de 35 ans après une étonnante et parfois inquiétante actualité. En 1960, Jacques Ellul avait préparé une deuxième édition revue et complétée qu'un éditeur peu avisé a renoncé à publier. C'est ce texte que les Classiques des sciences sociales offrent aujourd'hui au lecteur"

"Cet essai, publié en 1977 dans la collection "Liberté de
l'Esprit" de Raymond Aron et introuvable en librairie depuis
longtemps, est la clef de voûte de sa trilogie (La Technique,
Le Système technicien, Le Bluff technologique). Il est
considéré comme son livre le plus abouti. La Technique, pour
Ellul, est le facteur déterminant de la société. Plus que le
politique et l'économie. Elle n'est ni bonne ni mauvaise, mais
ambivalente. Elle s'auto-accroît en suivant sa propre logique.
Elle piétine la démocratie. Elle épuise les ressources
naturelles. Elle uniformise les civilisations. Elle a des effets
imprévisibles. Elle rend l'avenir impensable. Grâce à
l'informatique, la Technique a changé de nature : elle forme, à
l'intérieur de la société, un "système technicien".
L'informatique, en unifiant tous les sous-systèmes
(téléphonique, aérien, de production et distribution d'énergie,
etc.), lui a permis de devenir un tout organisé, lequel vit à
l'intérieur de la société, la modèle, l'utilise, la transforme. Mais
ce système, qui s'auto-engendre, est aveugle. Il ne sait pas où
il va. Et il ne corrige pas ses propres erreurs. Un livre
indispensable pour qui ne veut pas penser en rond. "

"Jacques Ellul (1912-1994) a consacré l’essentiel de sa réflexion à l’impact des
techniques sur les sociétés contemporaines. Il a notamment publié La technique
ou l’enjeu du siècle, Le système technicien. Beaucoup plus connu aux États-
Unis qu’en France, ses livres sortent aujourd’hui du purgatoire, où ils rencontrent
la conscience écologique d’un nouveau public.
Jean-Luc Porquet, le préfacier, est l’auteur de Jacques Ellul, l’homme qui avait
(presque) tout prévu (Le Cherche-midi).

Dans cet ouvrage, synthèse de
la réflexion consacrée par
Jacques Ellul à la technique,
l’auteur s’attache à démystifier
le discours sur les changements
technologiques qui fleurissent
dans notre société. Ecrit antérieurement à l’explosion
informatique et communicationnelle des années 80, il en
anticipe l’arrivée, les utopies et les déconvenues. Plaidant
pour une technique au service de l’homme contre une
société qui asservit l’individu à une multiplicité de gadgets,
il démonte avec minutie et conviction les arguments qui
font de la technologie une fatalité. Manifeste pour une
technique au service de l’homme, ce livre est un grand
classique de la critique de la technique."


"À l'Institut d'études politiques de Bordeaux, du temps où Jacques Ellul (1912-1994) y enseigna, ses cours comprenaient des matières inédites autant qu'insolites : la technique, fruit d'une recherche jalonnée de publications au retentissement international, et la Propagande. De 1950 à 1980, un cours sur la Pensée marxiste était également proposé. Il se distinguait des deux précédents par une moindre originalité apparente : Marx n'avait pas attendu Ellul pour figurer dans les cours et traités consacrés aux idées politiques. Mais Ellul fait preuve d'une connaissance approfondie de la pensée de Marx. Son exposé est remarquable de simplicité et de limpidité. Il découvre les écrits de Marx dès l'âge de dix-huit ans. Dès lors, déclara-t-il : «Je n'ai pas trouvé de pensée ou de méthode qui me permette de mieux analyser le monde où je vis. Marx, c'est sûr, a orienté mes interprétations en profondeur.» Ce livre n'est pas ouvrage supplémentaire sur Marx. «Je veux, disait Ellul à ses étudiants, que vous soyez amenés à savoir pourquoi vous seriez pour ou contre.» Tel est le sens de cette publication. "

"Pendant quelque trente années, Jacques Ellul a proposé aux étudiants de l'Institut politique de Bordeaux un cours sur la Pensée marxiste rendu disponible au public en 2003 aux Editions de La Table Ronde. Ce cours était dispensé en alternance avec un autre, les Successeurs de Marx, qui fait l'objet du présent ouvrage. Ellul y montre que les fractures dans l'héritage de Marx ont révélé des contradictions ou des évolutions déjà présentes dans l'œuvre de ce dernier, accentuées par le caractère de plus en plus douteux de certaines de ses prédictions. Avec un talent didactique confirmé, Ellul nous présente ici les différentes écoles, leurs porte-parole et les fondements théoriques de leurs désaccords. Mais la publication de ce cours est aussi l'occasion d'approfondir un peu plus les liens complexes qu'entretenait Ellul avec le marxisme. A propos du marxisme tchèque des années soixante qui allait déboucher sur le Printemps de Prague de 1968, il déclarait aigri à ses étudiants : " J'ai repris un certain espoir à l'égard du socialisme en général lorsque j'ai rencontré la pensée des Tchécoslovaques [...] : une réponse marxiste aux problèmes d'une société technicienne. " Cette sympathie envers ces thèses, largement développées ici, montre à quel point le marxisme a influencé les recherches d'Ellul et aide à leur compréhension. "


"Pour Jacques Ellul, le christianisme est, par son origine et sa conception même de la Révélation, une anti-idéologie. Mais, et l'histoire n'en fournit que trop d'attestations, on a vite fait de le transformer en idéologie ; il suffit de laisser la doctrine, la foi et la pratique exigeante de la liberté se dégrader en discours de compromis et de ralliement pour des
groupes entiers. Sitôt qu'on lit la Bible pour y trouver arguments et justifications pour sa propre conduite ou pour celle de son groupe, on est en pleine idéologie chrétienne. Mais est-ce encore écouter la Parole de Dieu ? Examinées sous cet angle, les positions des chrétiens marxistes ne seraient-elles pas l'idéologie chrétienne de notre époque ? Marxisme et foi en Dieu sont-ils compatibles ? Un courant de pensée se développe même qui cherche à légitimer
en théologie une adhésion au marxisme. On élabore une nouvelle lecture de l'Evangile, tout heureux de la proclamer matérialiste. Tout, jusqu'à la théologie elle-même, serait à repenser en fonction du marxisme et de ce qu'il fait découvrir : la lutte des classes. Paradoxe, ce courant s'affirme chez les chrétiens au moment où le marxisme passe, en son propre sein, par une crise d'identité et de crédibilité. "

"Jacques Ellul est né en 1912 à Bordeaux où il enseigne à la faculté de droit et à l Institut d Etudes Politiques de 1944 à 1980. Ses cours sur le Marxisme, l Histoire des Institutions de l Antiquité à nos jours, la Propagande et la sociologie de la société technicienne ont laissé leur empreinte sur bon nombre d étudiants qui gardèrent de lui un souvenir ému et reconnaissant. Historien et sociologue mais aussi théologien, il analyse avec passion et lucidité les phénomènes les plus complexes de notre société dans un langage volontairement simple et compréhensible. Son uvre qui se compose d environ 50 volumes et quelques milliers d articles s articule autour de deux grands schémas : les problèmes générés par l auto-accroissement du phénomène technicien, une éthique chrétienne de la liberté et de l espérance adaptée à cette société. « Trahison de l Occident » a été écrit en 1974. Il s agit d un livre puissant et pugnace qui nous donne à réfléchir sur nos ranc urs naturelles à l égard de cet Occident qui nous a pourtant tout donné y compris la faculté de le critiquer. Jacques Ellul est décédé en mai 1994 laissant derrière lui des groupes de réflexion et des auteurs qui s emploient à poursuivre son œuvre."



"Cette thématique est reprise dans les divers ouvrages précités de Jacques Ellul et particulièrement bien exposée dans Autopsie de la Révolution, malgré une écriture souvent relâchée et trop de références à l'actualité de l'époque. Le phénomène révolutionnaire est ici abordé non seulement du point de vue historique et sociologique, mais également dans une perspective morale et politique. Du premier point de vue et sur la base d'une remarquable culture historique, Jacques Ellul souligne ce qui distingue et relie les révoltes et les révolutions. Il rappelle à ce propos que la révolte est d'abord instinctive alors que la révolution procède d'une pensée et d'une organisation. Mais toutes deux ont ceci en commun de se faire tantôt au nom d'un passé idéalisé, tantôt à celui d'un avenir radieux, mais, en toute hypothèse, c'est l'ordre établi qui est visé. Il montre pourquoi la révolution est impossible dans les sociétés traditionnelles marquées par un ordre social immuable et ponctué de temps à autre par des révoltes qui peuvent être autant progressistes que réactionnaires. Tout a changé à partir de 1776 (la révolution américaine est la première des révolutions modernes) et 1789 lorsqu'il est apparu possible de créer un nouvel ordre social justifié par les progrès de la civilisation. Au XIXe siècle, l'État est alors devenu l'acteur principal de ces transformations, alimentant «l'illusion politique» de l'intelligentsia européenne. Durant les années 1960-1970 (cela a commencé beaucoup plus tôt - voir Georges Sorel), la révolution est alors célébrée en tant que telle, en tant que mythe politique permettant à l'humanité de se délivrer de ses chaînes. La révolution ne ferait alors qu'achever le cours de l'Histoire sur la voie royale du Progrès. "

page 33

VII.
"Le transhumanisme est un mouvement culturel et intellectuel international prônant l'usage des sciences et des techniques afin d'améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains. Le transhumanisme considère certains aspects de la condition humaine tels que le handicap, la souffrance, la maladie, le vieillissement ou la mort subie comme inutiles et indésirables. Dans cette optique, les penseurs transhumanistes comptent sur les biotechnologies et sur d'autres techniques émergentes. Les dangers comme les avantages que présentent de telles évolutions préoccupent aussi le mouvement transhumaniste."

pages 32-33

V.
Que reste-t-il à connaître ?
Le moyen de se mettre d'accord sur la superstructure de la civilisation post-humaine.
Je me référais à l'Ancien Régime, mais l'économie était inégalitaire ! Nous ne pourrions pas "ne faire que revenir au passé" (sinon nous serions "réactionnaires" et non "révolutionnaires-conservateurs")

Dans mon idéal de société future communiste, je voyais le rôle prépondérant, total et absolu de l'État sur l'économique.

Retournons à la sociologie de Norbert Elias :
"Ce livre analyse l’évolution de la civilisation occidentale en mettant en parallèle la logique des pulsions individuelles de chacun, et celle de la formation d’un pouvoir étatique de plus en plus contraignant et centralisé."


Mais ne tombons pas dans le piège de confondre "l'Etat-économie" avec l'Etat totalitaire.
Je n'ai pas les compétences pour faire une définition a priori.


Nous pourrons toujours aller faire un tour du côté de ma "copine", Hannah Arendt !


pour ne pas sombrer dans un nouveau totalitarisme, il faudra prendre en compte la pensée de Carl Schmitt

et celle de Hobbes

VI.
L'Humanité a commencé le processus de déconstruction.
Soit.
Tout cela n'aurait pas eu lieu, du moins ça me serait passé inaperçu, si le "chef des papistes", n'avait pas innové.
(Nous n'entrerons pas dans la discussion sur les "pouvoirs magiques" du clergé catholique, si oui ou non le Pape a parlé a Dieu, et si celui-ci lui a dit de dégager "pour me faire penser le dépassement du catholicisme-capitalisme" ; je vous laisse seuls juge)

Mais on pourrait aller encore plus vite.

Après "La Société de consommation", et "La Société du spectacle", dont nous avons déjà parlés.
Nous pourrions, tous les "chercheurs" qui le souhaitent, sous ma direction, analyser "La Société du loisir" ainsi que "La Futilité de l'Être" ou encore "Quand l'agir et la praxis nuisent à l'intellectualité de la civilisation ?", voire "Dynamique et but de la philosophie - étude d'anthropologie et phénoménologie de l'histoire de la philosophie".
Entendons bien, je ne sais pas rédiger un livre construit, à moins que vous ne sachiez le faire, je vous propose l'écriture d'aphorismes (ou "propos" comme Alain) qui constituera un opuscule.
Nous pourrions même faire une revue universitaire rassemblant de courtes études, des "dissertations" de 5 à 20 pages chacunes.

page 31

II.
... Bien.
Alors que je viens de déconstruire la civilisation globale et le concept d'humanité. Le Monde continue de tourner. Absurde ! Comment le monde est insignifiant, chacun pense à soi, son métier, sa vie "pratique" !

Je comprendrais que les "extra-terrestres" viennent nous détruire.
D'après le Paradoxe de Fermi.
Il y a une hypothèse qui dit "l'ordre cosmique, tel que représenté par l'humanité, serait une expérience".
Et que fait-on à des rats de laboratoires quand l'expérience est aboutie ? On les jette à la poubelle.

A moins qu'il faille faire une contre-expérience !

J'ai peut-être découvert "la première" dynamique de l'Occident (j'aurais du appeler ça "Humanité d'ailleurs").
Mais il y aura une "dynamique de la post-humanité" : la perte de la tradition et le désir de libertés individuelles, le sentiment que les futurs post-humains de naissance (cf. les Américains de naissance après l'Indépendance) ne connaîtront pas le "Monde humain", sans douleur, doute, choix, il n'y a pas de bonheur, ni "d'existence", il y aura nécessairement un "fou" qui pensera avec les idées d'Avant, tel un Locke, Hayek, Raymond Aron ou John Rawls.

Soit.
Maintenant, je ne suis pas compétent pour penser la dynamique de la post-post-humanité, ce n'est pas concevable, c'est notre "géocentrisme moderne", on n'a pas les outils techniques pour se le représenter.

Si l'ordre cosmique est régi par le chaos absolu. Eh bien il n'y aura pas de Fin.
Quoique, je vous renvoie à l'échelle de Kardashev.




Nous sommes peut-être nous-mêmes les "anciens astronautes" des mondes futurs.

III.
Maintenant, ne soyons pas avares.
J'exige rien de moins que le Doctorat et l'Agrégation de Philosophie et Anthropologie de Normale Sup', ainsi que l'Habilitation à diriger les recherches.

IV.
En tant que premier post-Humain.
Nous pouvons désormais porter un avis a posteriori sur les théories du complot.
Mon équipe de recherche (tous ceux qui veulent) analysera le Zeitgeist. (Je ne comprends pas l'anglais)

Mais, je voudrais qu'on réfléchisse, aussi, sur la série (fictionnelle, comme objet culturel porteur de valeurs) "Fringe" :
1/ la dynamique de la conspiration, le but.
2/ l'arrivée des Observateurs et la civilisation "observatienne" (ultra-humaine ou méta-humaine).



j'entends considérer le phénomène "complotiste" non pas comme une "vérité" mais comme un" objet culturel porteur de valeurs d'une civilisation "existentialiste"" (en manque de repères supérieurs auxquelles se référer), une théologie (croyances en valeurs religieuses ou idéiques-conceptuelles), une anthropologie du futur

page 30 - troisième partie

I.
J'ai trouvé !
Précédemment, je disais que j'étais "le seul humain".
En fait, selon Serge Tribolet, psychiatre, docteur en philosophie.
La folie, est un fait "positif".
Il rapporte des paroles de Socrate.

Donc, ce psy-philosophe, il dit, que les "fous" ont le "don de divination".
Il définit : "la capacité à Voir-le-passé-le-présent-le-futur".
C'est exactement, ce que je disais sur le "Temps et l'Être" (non, je suis pas Heidegger, j'ai pas la prétention de comprendre la philo pure) : je suis "au-delà du temps", ma pensée renvoie à l'Ancien Régime en ayant intégré les Lumières et le romantisme.

L'orateur rajoute, que "le fou existe pour-manifester-un-message-au-monde", on dira "lever le voile de l'Univers" (je viens de comprendre Schopenhauer).

"Mais quelles sont les conséquences pratiques et éthiques de ce sentiment de pitié donc "d’amour pour l’humanité" (mais, tout aussi bien, pour les animaux) ? Autrement dit, que puis-je faire, au juste, face à la souffrance d’autrui ? Au fond, un individu peut difficilement soulager les souffrances d’un autre. Pour Schopenhauer, la participation à la souffrance d’autrui ne trouve son achèvement que dans l’affranchissement de la souffrance du monde par l’abnégation du vouloir-vivre, par la négation concrète de celui-ci dans l’ascétisme, négation qui peut même aboutir à un état de béatitude, c'est-à-dire de "suspension de la souffrance". Pour comprendre vraiment ce que dit Schopenhauer de l'éthique sans contresens il est essentiel de bien saisir que selon lui l'individualité n'est en aucun cas la véritable condition ontologique de l'être humain et que, par suite, cette individualité n'est peut être bien que la plus subtile "illusion" par laquelle "le voile de Maya" de la Volonté nous recouvre en nous laissant accroire que nous sommes des "êtres rationnels"."


Mais là où je voulais en venir, c'est sur le concept de surhomme de Nietzsche ; je n'ai pas lu, et Wikipédia est compliqué, donc je vais dire comment "a priori" je le conçois moi-même.
Le surhomme serait le sentiment d'"être-plus-qu-humain", un "humain augmenté", une sorte de théologisation de l'Être, la transformation de l'Homme (humanité) en Dieu-dieux, le dépassement de la morale et de la métaphysique vers un état où la civilisation serait post-humaine (au sens où l'entend Hannah Arendt), il n'y aura plus de mal et malheur !

Vous aurez remarqué le paradoxe du surhomme avec l'anacyclose.
En fait, il n'y en a pas.
J'attendais d'un roi absolu de droit divin qu'il "agisse", modifie la société.
Nous sommes entrés depuis hier dans le processus, la superstructure est désormais en cours de modification.
A la fin, le gouvernement n'aura "plus rien à faire", sinon transmettre la sagesse et le respect de la post-tradition.
Tout le monde pourrait être roi (cf. "L'Utopie" de Thomas More), mais évidemment, il faudra prendre le plus sage et le plus "conservateur", celui qui a le plus de connaissances à transmettre.

Je suis certes révolutionnaire-conservateur, mais je ne pense pas être le plus sage, du moins ! il y a/aura encore plus sage que moi.
Je ne suis que le nouveau Périclès-Socrate ou le Luther. Il y aura des Platon et des Aristote, ou des Calvin et Loyola après moi.



page 29 - Qu'est-ce que le Monde d'Après ? - étude philosophique et théologique sur la post-modernité, la post-humanité et l'humanitude

Troisième partie


Qu'est-ce que le Monde d'Après ?

étude philosophique et théologique sur la post-modernité, la post-humanité et l'humanitude