jeudi 11 avril 2013

page 43 - quatrième partie

I. 11 octobre 2011
La masse des individus normaux a perdu la faculté d’imaginer. Lorsqu'on leur dit que les règles sont telles quelles sont, plus personne ne se permet de contester le bien fondé, se révolter devant des pratiques incohérentes, absurdes ou archaïques, pour ensuite y chercher une organisation améliorée ; le sens de l'intérêt général a disparu.

II. 5 octobre 2011
* Si toutes mes pensées et paroles sont "pathologiques", qui suis-je ?!
* J'AI une pathologie, donc je SUIS une pathologie ; sans celle-ci, je ne serais plus rien. Bientôt je ne serai plus qu'un médicament.
* Si être isolé, seul et radicalisé est pathologique, alors si avec le médicament je le reste, c'est qu'il y a un problème ! A partir de quand peut-on considérer les causes sociales ? Les prisonniers qui font de longues peines ont-ils tous des problèmes dans leur tête ou alors serait-il possible que ce soit la société, ici la Justice, qui les ait enfermés ?! Devrait-on donc remplacer les matons par des médicaments et les juges par des psychiatres ?!
* Quand je serai au pouvoir, je ferai un procès contre les psychiatres qui pensent seulement en terme pathologie-médicament, en excluant le rôle social de l'exclusion, ce que j'aurai pu prouver avec la révolution permettant une société dans laquelle j'aurais une place.
* On a remplacé la société-environnement par les pathologies, la révolution par les médicaments, les philosophes par des psychiatres. Le but des "thérapies" n'est pas d'aider à aller mieux, mais de RÉFORMER les individus pour qu'ils se conforment au modèle-type libéralo-démocrato-capitaliste du travailleur-consommateur irrationnel.

III. 2 octobre 2011
Philo.
Le rôle de la technique est :
* d'augmenter l'éducation-culture et le niveau de formation de la population,
* de réduire le temps de travail,
* d'améliorer les conditions de travail,
* d'augmenter l'âge de l'espérance de vie en bonne santé,
* de résoudre les problèmes sanitaires et environnementaux (sans en créer de nouveaux).

IV. 1 octobre 2011
**SPOILERS**
« [La proposition D (le meurtre) lui paraît être une] solution beaucoup plus réaliste que A [emploi], B [amour] et C [suicide] : tuer quelqu'un pour retourner définitivement en prison. » p 162
« Son projet de meurtre familial donnait maintenant un sens à la vie de Lucien. Il se sentait déjà beaucoup mieux. » p 187

« Il projetait un triple meurtre mais se laissait déstabiliser par une discussion d'une minute avec une godiche ! » p 188
« Lucien voulait du silence. Il voulait l'ombre et la solitude. Le retrait et la nuit. Il n'avait sa place nul part. » p 233

"Photographies d'un hamburger" de Lucien Cerise ; édition Stéphane Million ; 2006


V. 23 septembre 2011
Le métier de philosophe politique et moral est de dire ce qui va et ce qui ne va pas. Étant donné qu'il n'y a rien qui ne soit pas perfectible, son rôle est simplement d'exposer les défauts et autres erreurs, c'est-à-dire "ce-qui-n'est-pas-comme-cela-devrait-être", et y proposer des solutions (plus ou moins radicales).

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