dimanche 7 avril 2013

pages 8-9

IX.
Amis normaliens et étudiants de Paris-I, et tous le reste aussi ;)
Je recherche philosophe, historien des idées, sociologue des religions ou historien des religions-civilisations-mentalités ;
amateur ou enseignant ;
pour débat intellectuel sans "enjeu moral" (personne ne devra être dénigré) dans le seul but de trouver la vérité en passant un bon moment.
(je crois être capable de soutenir une conversation tant qu'on aborde pas la philo pure telle que l'ontologie et la phénoménologie propres à Bergson, Heidegger, Husserl et Wittgenstein et qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu les 3 Critiques de Kant...).

Pour faire une vraie joute d'idée telle le Banquet de Platon, j'inviterais mon frère (stade esthétique) et le Grand Monarque (prépa ingénieur, futur enseignant-chercheur de philo appliquée, et accessoirement "monarque de droit divin").
(Oui, je sais mieux que lui de quoi sera fait son avenir ; je me faisais la réflexion que je suis un "intermédiaire" entre le cosmos et l'humanité, comprendre : j'ai pour tâche de modifier mon environnement en distribuant des rôles aux personnes les plus à même d'en être compétentes)

Ami qui lit ces lignes, je suis pathologique, mais pas moins "philosophe" pour autant.
Je disais que j'étais un "accident de la Nature", je maintiens, mais il faut expliciter : nous n'aborderons pas la philosophie du voyage dans le temps (c'est exactement ce que je fais en disant que le fait pas...), "Donnie Darko" étant un film qui se suffit à lui-même, ainsi que l'utilisation du personnage de Trunks du futur dans "Dragon Ball Z" ;
donc, je disais, c'est comme si la Nature ou la Providence selon les stoïciens, le hasard/chaos pour les existentialistes, m'avaient fait naître (exister) et lire des livres avec une très bonne capacité de mémorisation, afin d'avoir une culture philosophique et théologique (aussi bien religieuse que la foi en les idées) digne de l'Ancien Régime ou de l'Antiquité romaine, pour impulser une "nouvelle dynamique" à l'Occident et au-delà ;
je considérais jusqu'à maintenant, que "la philosophie était la seule discipline des sciences humaines qui n'ait pas d’interaction avec le monde : qui NE MODIFIE PLUS la superstructure" ;
eh bien j'étais dans l'erreur, si désormais je suis dans le vrai : le fait même de connaître la "solution à l'indépassabilité du capitalisme" via la sécularisation du catholicisme, cette connaissance peut ébranler les civilisations !!!

J'entends donc : je suis le "Messager du Temps", perdu entre le passé et le futur, je SUIS (étant), donc ma mission est de communiquer ceci : nous approchons vers l'Âge positiviste !
Non pas qu'il faille y voir "l'Apocalypse" ou la "Fin des Temps" (concepts surannés qui n'ont de valeur que tant qu'il y a un Enfer catholique et une quête de salut, choses que le protestantisme a su finalement abandonner) ; par contre, effectivement, j'en appelle à la parousie, bon, le Grand Monarque n'est pas encore prêt, le sera-t-il un jour ?! même moi je ne le sais pas (en même temps, si ce n'est pas lui, c'en sera un autre...).

Tout ça pour dire que nous entrons dans une "civilisation mondiale post-moderne, post-capitaliste, post-catholique", le temps politique de l'égalité sociale et politique, de la joie et la bonne humeur, de la convivialité-fraternité, de l'éducation, de la sagesse.
D'autres ont appelés ça "l'Âge d'or" ; moi ce que j'annonce, c'est le "Temps de la philosophie pratique".

soyons clairs, j'ai conscience de mon délire, mais je soutiens qu'il y a délire pour souligner l'inadaptation entre mon mode d'être, et la civilisation capitaliste-technique-industrielle-numérique ; étant conscient de ma pensée pathologique, ça ne m'empêche pas d'avoir "LE DROIT A PENSER" (sinon tuez moi tout de suite... on m'a déjà empêché d'aller à l'université de peur que je fasse la révolution...) ;

donc, je veux dire, et ceci est important :
pourquoi je m'empêcherais de dire "ce-que-je-pense" si c'est effectivement "ce que je pense" ?! ne serait-il pas plus "dangereux" de garder ces idées pour moi et s'enfermer dans un repli autistique de défense contre la société inadaptée ?!

on en revient à mon propos de dimanche :
* soit j'arrête de lire, de réfléchir, de travailler et de parler, et je deviens un "zombie" qui n'a d'autre vocation de mourir, nous pourrions aussi imiter Heidegger en disant un "Être-pour-la-mort",
* soit, vous m'acceptez dans la société et me considérez tel que je suis : un philosophe, avec ses connaissances partiales et partielles, et ses échecs, ses failles et autres "fêlures", et son potentiel mystique de révélation des tendances qui se dégagent compte tenu de facteurs historico-sociologiques...

(c'est peut-être extrême, mais, ma réflexion m'emmène à le considérer, et si je le pense, c'est que c'est pensable, donc pas "erroné a priori") je suis un prophète !

page 8

VIII.
Philosophie de l'histoire / Sociologie religieuse.

Dans le livre "Histoire de l'utopie" de Jean Servier, l'auteur, qui contrairement à ce qu'indique le titre ne parle pas tout à fait des utopies mais plutôt de la conscience messianique des civilisations et des sociétés secrètes à travers l'Histoire ; en vient à dire un truc du genre :
« les tentatives d'utopies communistes n'ont pas pu perdurer car ce dont a besoin une civilisation c'est d'une religiosité (comprendre le concept de "société froide" :
1/ un ordre prédéfini,
2/ une tradition qui fait office de réponses métaphysiques (sans nul besoin que les gouvernants religieux y croient eux-mêmes (concept d'Hannah Arendt)) et
3/ une autorité hiérarchique (un roi de droit divin, ou alors une "aristocratie" = étymologiquement "gouvernement des meilleurs" ce qui d'après moi implique nécessairement les profs de philo tels que purent l'être Platon, Aristote, Sénèque, Cicéron et Rousseau ; voire dans une société d'éducation où tout le monde serait sage, la "gérontocratie" = "gouvernement des plus vieux", bien sûr il faudrait imposer un âge maximal de mandat après lequel les fonctions intellectuelles ne permettent plus la pratique quotidienne du pouvoir...) ;
je disais donc, d'une religiosité que le mode de civilisation communiste, inhérent à la pensée "existentialiste" (anachronisme certes), ne permet pas de transmettre et cultiver. »

Si ma réécriture et l'interprétation que j'en fais est fidèle à la pensée de l'auteur, il faut comprendre que le communisme sans protestantisme ou positivisme ne marchera pas ; à l'inverse, le catholicisme qui est resté ancré dans les concepts "ordre, tradition, autorité", constitue la béquille théologique au capitalisme...

(l'Allemagne et les USA étant un cas particulier où le protestantisme (luthéranisme et évangélisme) a engendré et fait perduré le capitalisme, mais je soutiens personnellement que le protestantisme calviniste français et genevois (si ce n'est peut-être plus le cas aujourd'hui, je ne peux rien affirmer, je renvoie au XVIè siècle), récusant le prêt à intérêt et la richesse permet le dépassement du capitalisme et l'installation de communautés communistes (par exemple, les Amish)).

"l'État du Vatican est aussi en partie une gérontocratie." lol Gérontocratie - Wikipédia

j'évoquais les Amish ; sur le concept de technique : La convivialité

sur le concept de "modernité capitalistique décadente" (nul part l'auteur n'emploie cet ensemble de mot, mais c'est l'idée que j'ai du livre, que j'ai effectivement lu et apprécié) : La société de consommation



l'un n'allant pas sans l'autre ; philo pure : La société du spectacle
je l'ai acheté, ouvert deux-trois fois, rien pigé...