samedi 6 avril 2013

page 4-7

III.
« Le monde sortant de l'âge des religions, de nouveaux problèmes se posent car "le déclin de la religion se paie en difficulté d'être soi." Marcel Gauchet estime que "La société d'après la religion est aussi la société où la question de la folie et du trouble intime de chacun prend un développement sans précédent."

L'auteur recommande d'aller consulter un psychanalyste si l'on ne sait pas gérer seul les névroses résultant des incertitudes de l'existence.

[...] Cependant, chacun devra affronter "la douleur lancinante, journalière que nul opium sacral ne permettra plus d'oublier : l'inexpiable contradiction du désir inhérent au fait même d'être sujet." »


j'avais bien aimé, livre hautement intelligent (sans être de la philo pure), même si j'étais pas toujours d'accord avec les idées défendues

IV.
Philosophie / Sociologie religieuse.
"Modes d'être".
(Qu'est-ce que le savoir-être ?! c'est la construction de l'identité, de la personnalité et la faculté d'"ouvrer" (je crois que c'est Hannah Arendt qui utilise ce terme à la place de "travailler", pour ainsi différencier la finalité productive dans le "travail" de la fonction exécutive répétitive comme moyen d'échapper au monde et à la conscience, entendre se réaliser dans une tâche)).

D'après Auguste Comte : théologique (Ancien Régime)(monothéisme) ; positivisme (ordre, progrès).
D'après Kierkegaard : stade éthique avec éléments du stade religieux.
D'après Nietzsche : apollinien (ordre, mesure, rationnel, maîtrise de soi, régulier).
D'après Max Weber : société froide (religion, tradition, autorité) ; calvinisme sécularisé.
D'après Bachelard : âme professorale.
(extrapolation) D'après Marcel Gauchet : état romantique (littérature).

"La mystique est de l'ordre de la passivité, de la contemplation et du sentiment. L'ascèse est de l'ordre de la rationalité et de l'agir."
J'aurais plutôt considéré la mystique comme l'agir ; tandis que l'ascèse renvoie plus naturellement vers l'ermite, c'est à dire la contemplation et la passivité. On dira que Weber s'est trompé de sens !
Concrètement, pour ne pas s'embrouiller, je corresponds à : passivité, contemplation, rationalité ; il me manque : sentiment et agir.
Malgré le délire (rationalisme morbide), il y a effectivement rationalité.

"seule la révélation religieuse fait abandonner une vie morale où le logos est l'interminable médiation entre volonté et action. L'entrée dans la vie religieuse, chez Kierkegaard, est l'inclusion dans un cosmos, dépassant la nécessité d'ériger des normes morales."
En gros, le stade religieux permet de trouver "une place dans l'ordre COSMIQUE". Je vous renvoie à la définition de cosmique, et à son étymologie cosmos.
pour la blague, vous aurez remarqué qu'un "ordre cosmique" signifierait littéralement un "ordre en bon ordre"... y a de quoi devenir fou ! :D

 sur le concept de travail/ouvrage :
j'ai lu 100 pages... rien compris ; mais je me posais pas de questions sur l'être et l'agir alors...

sur le concept de travail/ouvrage, bis : La Condition ouvrière

sur le concept d'être (au monde) ; attention, philosophie pure : Dasein - Wikipédia

V.
Puisque l'on a besoin de religiosité pour supporter les questions existentielles névrotiques (cf. III).
La question qui se pose, c'est : "Comment trouver la foi ?"
Là où ça devient pathologique, c'est je pense, que le schizophrène ne peut pas passer du stade éthique au stade religieux...

« En effet, chacun se souvient, lorsqu'il s'agit d'expliquer un phénomène, avoir été théologien dans sa jeunesse, métaphysicien dans son adolescence et enfin scientifique dans sa virilité. L'expérience de la folie, Comte le confesse lui-même, nous donne une preuve supplémentaire de cette loi, en nous permettant d'expérimenter une régression temporaire dans les états de nos conceptions. »

Là où l'individu sain passerait à l'état métaphysique puis scientifique, le schizophrène régressera de l'état métaphysique (mon souhait de faire le séminaire et le temps de la confirmation) vers l'état théologique qu'on pourrait appeler "religiosité des sociétés archaïques" (croyance en l'homme-providentiel, besoin compulsif d'être utile/sauver les autres (d'autant plus que je le fais volontairement et consciemment, j'ai pas l'impression d'en tirer un quelconque salut par les œuvres, simplement le sentiment du travail accompli, la valorisation à travers la perception d'autrui...)).

vous penserez ce que vous voudrez sur le concept d'homme-providentiel, d'anacyclose et de messianisme/millénarisme, mais moi j'y crois ; si je ne me trompe pas, le Grand Monarque est dans ma ville (j'ai d'ailleurs voté pour lui...), et je suis son Grand Prêtre (entendre Cardinal-premier Ministre comme l'ont été Richelieu et Mazarin) (cf. saison 5 de "Yu-Gi-Oh!" et l'épisode ci-dessous de la saison 5 d'"Angel").

VI.
Philosophie de l'histoire / Histoire religieuse.
Depuis la Réforme protestante, notamment le calvinisme français et genevois ; c'est à dire la sécularisation et désenchantement du monde (non pas fin du religieux, mais religiosité intérieure et personnelle/relative = laïcité).
Donc, depuis lors, le catholicisme en tant que société froide est condamné à disparaître comme mode de civilisation ; le capitalisme idem.
La loi sur le "mariage pour tous" en France, ainsi que la démission du "chef des papistes", permet ce déclin nécrologique ("société malade").


Néanmoins.
Si l'on se référence aux idées mystico-messianiques, le Grand Monarque rétablira la monarchie de droit divin, et le retour au dogme catholique (comme mode d'être).
D'après ce que je disais dans un précédent message, mes idées politiques et théologiques ne m'empêche pas d'être le Sully de mon Roi, sous réserves d'établir un nouvel Edit de Nantes (j'entends, anachroniquement, la fin des dragonnades contre les Roms, et l'acception de la superstructure des immigrés, comprendre une constitution de communautés politico-philosophico-religieuses (au sein d'une civilisation française commune), comme du temps des "places de sûreté", La Rochelle et Montpellier).

"Dans la Bible se trouve le concept d'empire. L'empire (du moins son concept imagé par Babylone) est voué à l'échec. Il chutera mais pas avant d'avoir accompli son noir dessein (selon la Bible). Si on considère le catholicisme (à discuter) comme étant ou faisant parti de l'Empire, il tombera après un long règne empli de conflit contre ceux qui naccepteront pas ses préceptes. Sa chute ne viendrait que dans les temps ultimes.Tout ça pour dire que le catholicisme est encore loin de s'écrouler, la démission de Ratzinger n'est qu'un "écart" et non un signe."
commentaire de Ray

je ne connaissais pas ce concept d'empire... si le catholicisme perdure encore, c'est plus par "culture" que par "culte" : il y a une désaffection des églises, et ce qui y vont toujours ont baigné dans un catéchisme qui leur a donné une personnalité (ici, façon de penser) puis une identité (d'après moi l'identité est "la représentation mentale, fantasmée chez le sujet pathologique, de la perception des autres sur soi"), auquel cas, les catholiques cherchent à garder cette identité = ce rapport au monde, une communauté de vie entre pairs au lieu d'être une communauté d'idée... ainsi, le dogme a vocation à péricliter, la tradition à ne plus être respectée, et enfin ! il y aura sécularisation (si ce n'est déjà entamé) dans le catholicisme ; le catholicisme étant une "théologie du dogme et de la tradition", dépasser ceux-ci revient à disparaître !

quand je parle de "retour au dogme catholique" via le Grand Monarque ; en fait, je ne fais que dire ce qu'ont pensés des catholiques de la "régénération catholique et royale"... il aurait plutôt fallu que je parle de "tiers religion" (c'est à dire ni tout à fait catholique, ni tout à fait protestante, encore moins anglicane, mais pas non plus le judaïsme, l'islam ni l'hindouisme) ou encore "d'une église positiviste" (concept d'Auguste Comte).

sur l'identité en sciences sociales (c'est plus compliqué que la définition que j'ai donné) : Identité (sciences sociales) - Wikipédia

par "déclin nécrologique", que je voulais renvoyer vers le mot "nécrose/nécrosé" ; j'avais perdu le mot-concept : gangrène, "une société gangrénée" (on utilise ce terme pour faire référence soit à la criminalité dont la drogue, soit à la pensée économico-managériale et le chômage imposé)... les néolibéraux l'utilisent aussi pour dire que la pensée socialiste, c'est à dire la main-mise de l'Etat sur l'économique, empêche l'innovation ; cf. le "philosophe néolibéral" (oxymore à mon avis) Philippe Nemo : La France aveuglée par le socialisme La régression intellectuelle de la France

VII.
On me disait : "ta façon de tout ramener à la philosophie est inquiétante" !
Ce quoi à j'ai répondu :
« La philosophie est l'activité la plus haute des sociétés humaines, comprendre le rapport travail manuel des esclaves antiques/artes liberales (arts libéraux) des patriciens. »
puis,
« Le but de la philosophie est de donner des réponses aux questions existentielles, notamment celle de la recherche du bonheur ; cette discipline est nécessaire à la "vie de la cité". »

On pourrait se demander, si les philosophes, en tant que créateurs de concepts (c'est à dire donner du sens à un mot qui n'a pas de sens, ainsi : la société doit valider le sens pour considérer le concept, d'où l'intérêt de respecter le sens exacte des mots) "transcendants" (j'entends comme chez Platon, le fait d'avoir vu la "lumière" dans le mythe de la caverne), ne sont-ils pas "tous" pathologiques ?!


1ère partie - Prolégomènes à toute métaphysique future

Première partie

(pour rendre hommage à Kant)

"Prolégomènes à toute métaphysique future"

Introduction II

Connaissez-vous la Ritaline ?!
C'est une amphétamine qui agit comme antagonistes aux amphétamines.
J'ai l'impression que ma personnalité de base correspond aux mêmes effets psycho-pharmacologiques que ce médicament.
C'est à dire. Je suis calme, posé, réfléchi, discret, timide. Incapable d'aller vers les autres (dans une conférence, l'orateur disait : "le maniaque ne sait pas "rester à sa place", il s'immisce là où il n'est pas le bienvenue", comprendre le contraire chez la personne à caractère "tragique").

Comparativement. Quand je prends ma canette de Burn (boisson énergisante à la caféine hyper-dosée), j'ai une "autre personnalité". Je suis plus dynamique, je bouge, je réfléchis plus vite, je vais vers les autres, j'ai envie de parler et ma conversation est rapide et spontanée.

J'ai participé à une étude à Sainte Anne, où il y avait prise de sang et d'urine, pour tester la chimie organique. J'aimerais bien savoir s'ils ont décelé un profil pharmacologique proche de la Ritaline, alors que je n'en ai jamais pris.

Mon frère ( PAES bis ) disait : "le schizophrène non-traité, est tellement heureux ou joyeux, et s'il se croit supérieur, c'est parce que son cerveau diffuse une sur-dose de dopamine, c'est comme si le malade était constamment sous amphétamines".
Me concernant, au lieu que ce soit l'effet "positif", c'était l'effet "négatif" ou antagoniste des amphétamines, donc ça revient à la pensée Ritaline.

Introduction I

Après avoir lu La Schizophrénie du même auteur (psychiatre spécialiste de psychopathologie appuyée par la philosophie de Bergson), je me disais que ce livre ne me correspondrait pas, que je n'avais rien à apprendre sur le Temps (concept de philosophie pure, nécessitant probablement un doctorat pour comprendre).
Mais en fait.
Grâce au visionnement de conférences, je me rends compte que l'espace et le temps sont perçus de manière pathologique, il y a distorsion du "voyage biographique" du passé vers le présent (souvenirs envahissants notamment tous les évènements négatifs), et du présent vers le futur (projections impossibles).
Donc, ce livre me permettrait de mieux comprendre la pensée pathologique. Sauf qu'il n'est plus disponible...
J'ai trouvé un autre livre plus récent, "Le temps vécu dans la psychose: Approche phénoménologique et psychanalytique du temps dans le délire psychotique" (978-6131502644).

Préface

Puis-je avoir tort ?! Ne pas mériter les diplômes que "j'exige". N'avoir pas "découvert les dynamiques", ni "dé-construit" le Monde ?
Le seul moyen d'être dans l'erreur, serait qu'un facteur de l'opération soit lui-même défaillant.

Ainsi, quand Ivan Illich dit :
"Pour lui, les institutions d'aujourd'hui – qui se veulent universelles et établissent un monopole radical – sont héritées du catholicisme."

Il ne démontre rien (du moins je n'ai pas trouvé son argumentation).

Il ajoute :
"À propos notamment de l'école : « Chaque peuple eut ses danses de la pluie et ses rites d'initiations mais jamais un rituel qui clamait sa validité universelle, une procédure se présentant elle-même comme destination inévitable pour tout le monde, dans tous les pays ». L'école est devenue selon Illich une religion universelle, et en tant que telle, témoigne de son héritage de la première institution qui déclarait ses services et ses ministères comme l'unique voie vers le salut : l'Église catholique romaine."

et continue sur la "crise de la culture" :
"Pour Illich, selon l'adage corruptio optimi quae est pessima (« la corruption du meilleur devient le pire »), le monde moderne n'est ni l'accomplissement du christianisme ni sa négation, mais plutôt sa perversion. Les nouvelles libertés que Jésus nous a apportées ont rendu possibles de nouveaux excès. En libérant l'homme des anciennes traditions et des coutumes ethniques (liberté manifestée selon Illich dans la parabole du Samaritain, qui transgresse les clivages) pour aider et donc choisir son prochain, l'homme perd également les garde-fous que ceux-ci pouvaient représenter."

l'alpha et l'omega : Hannah Arendt !

"Le troisième essai, consacré à la notion d'autorité, constitue une analyse particulièrement éclairante de la modernité, définie comme oubli des origines. En effet, l'autorité traditionnelle se définissait par opposition à la fois à la contrainte par force et à la persuasion par arguments. Elle n'était pas l'autoritarisme car "là où la force est employée, l'autorité proprement dite a échoué". Elle n'avait pas non plus besoin de se justifier. Dès lors, si nous confondons aujourd'hui autorité et violence, et croyons que l'autorité peut être discutée, c'est que nous avons oublié ce qu'elle est."
"Remontant jusqu'à la source de ce concept et de tant d'autres (liberté, histoire...), Arendt tente de nous délivrer d'une amnésie préjudiciable à la compréhension de notre propre monde. Un périple généalogique qui suppose tout de même quelques bagages assez solides ! --Paul Klein"

"L'homme se tient sur une brèche, dans l'intervalle entre le passé révolu et l'avenir infigurable. Il ne peut s'y tenir que dans la mesure où il pense, brisant ainsi, par sa résistance aux forces du passé infini et du futur infini, le flux du temps indifférent. Chaque génération nouvelle, chaque homme nouveau doit redécouvrir laborieusement l'activité de pensée. Longtemps, pour ce faire, on put recourir à la tradition. Or nous vivons, à l'âge moderne, l'usure de la tradition, la crise de la culture. Il ne s'agit pas de renouer le fil rompu de la tradition, ni d'inventer quelque succédané ultra-moderne, mais de savoir s'exercer à penser pour se mouvoir dans la brèche. Hannah Arendt, à travers ces essais d'interprétation critique - notamment de la tradition et des concepts modernes d'histoire, d'autorité et de liberté, des rapports entre vérité et politique, de la crise de l'éducation -, entend nous aider à savoir comment penser en notre siècle. "