III.
« Le monde sortant de l'âge des
religions, de nouveaux problèmes se posent car "le déclin de
la religion se paie en difficulté d'être soi." Marcel Gauchet
estime que "La société d'après la religion est aussi la
société où la question de la folie et du trouble intime de chacun
prend un développement sans précédent."
L'auteur recommande d'aller consulter
un psychanalyste si l'on ne sait pas gérer seul les névroses
résultant des incertitudes de l'existence.
[...] Cependant, chacun devra affronter
"la douleur lancinante, journalière que nul opium sacral ne
permettra plus d'oublier : l'inexpiable contradiction du désir
inhérent au fait même d'être sujet." »
j'avais bien aimé,
livre hautement intelligent (sans être de la philo pure), même si
j'étais pas toujours d'accord avec les idées défendues
IV.
Philosophie / Sociologie religieuse.
"Modes d'être".
(Qu'est-ce que le savoir-être ?! c'est
la construction de l'identité, de la personnalité et la faculté
d'"ouvrer" (je crois que c'est Hannah Arendt qui utilise ce
terme à la place de "travailler", pour ainsi différencier
la finalité productive dans le "travail" de la fonction
exécutive répétitive comme moyen d'échapper au monde et à la
conscience, entendre se réaliser dans une tâche)).
D'après Auguste Comte : théologique
(Ancien Régime)(monothéisme) ; positivisme (ordre, progrès).
D'après Kierkegaard : stade éthique
avec éléments du stade religieux.
D'après Nietzsche : apollinien (ordre,
mesure, rationnel, maîtrise de soi, régulier).
D'après Max Weber : société froide
(religion, tradition, autorité) ; calvinisme sécularisé.
D'après Bachelard : âme professorale.
(extrapolation) D'après Marcel Gauchet
: état romantique (littérature).
"La mystique est de l'ordre de la
passivité, de la contemplation et du sentiment. L'ascèse est de
l'ordre de la rationalité et de l'agir."
J'aurais plutôt considéré la
mystique comme l'agir ; tandis que l'ascèse renvoie plus
naturellement vers l'ermite, c'est à dire la contemplation et la
passivité. On dira que Weber s'est trompé de sens !
Concrètement, pour ne pas
s'embrouiller, je corresponds à : passivité, contemplation,
rationalité ; il me manque : sentiment et agir.
Malgré le délire (rationalisme
morbide), il y a effectivement rationalité.
"seule la révélation religieuse
fait abandonner une vie morale où le logos est l'interminable
médiation entre volonté et action. L'entrée dans la vie
religieuse, chez Kierkegaard, est l'inclusion dans un cosmos,
dépassant la nécessité d'ériger des normes morales."
En gros, le stade religieux permet de
trouver "une place dans l'ordre COSMIQUE". Je vous renvoie
à la définition de cosmique, et à son étymologie cosmos.
pour la blague,
vous aurez remarqué qu'un "ordre cosmique" signifierait
littéralement un "ordre en bon ordre"... y a de quoi
devenir fou ! :D
sur le
concept de travail/ouvrage :
j'ai lu 100
pages... rien compris ; mais je me posais pas de questions sur l'être
et l'agir alors...
sur le concept de
travail/ouvrage, bis :
La
Condition ouvrière
sur le concept
d'être (au monde) ; attention, philosophie pure : Dasein
- Wikipédia
V.
Puisque l'on a besoin de religiosité
pour supporter les questions existentielles névrotiques (cf. III).
La question qui se pose, c'est :
"Comment trouver la foi ?"
Là où ça devient pathologique, c'est
je pense, que le schizophrène ne peut pas passer du stade éthique
au stade religieux...
« En effet, chacun se souvient,
lorsqu'il s'agit d'expliquer un phénomène, avoir été théologien
dans sa jeunesse, métaphysicien dans son adolescence et enfin
scientifique dans sa virilité. L'expérience de la folie, Comte le
confesse lui-même, nous donne une preuve supplémentaire de cette
loi, en nous permettant d'expérimenter une régression temporaire
dans les états de nos conceptions. »
Là où l'individu sain passerait à
l'état métaphysique puis scientifique, le schizophrène régressera
de l'état métaphysique (mon souhait de faire le séminaire et le
temps de la confirmation) vers l'état théologique qu'on pourrait
appeler "religiosité des sociétés archaïques" (croyance
en l'homme-providentiel, besoin compulsif d'être utile/sauver les
autres (d'autant plus que je le fais volontairement et consciemment,
j'ai pas l'impression d'en tirer un quelconque salut par les œuvres,
simplement le sentiment du travail accompli, la valorisation à
travers la perception d'autrui...)).
vous penserez ce
que vous voudrez sur le concept d'homme-providentiel, d'anacyclose et
de messianisme/millénarisme, mais moi j'y crois ; si je ne me trompe
pas, le Grand Monarque est dans ma ville (j'ai d'ailleurs voté pour
lui...), et je suis son Grand Prêtre (entendre Cardinal-premier
Ministre comme l'ont été Richelieu et Mazarin) (cf. saison 5 de
"Yu-Gi-Oh!" et l'épisode ci-dessous de la saison 5
d'"Angel").
VI.
Philosophie de l'histoire / Histoire
religieuse.
Depuis la Réforme protestante,
notamment le calvinisme français et genevois ; c'est à dire la
sécularisation et désenchantement du monde (non pas fin du
religieux, mais religiosité intérieure et personnelle/relative =
laïcité).
Donc, depuis lors, le catholicisme en
tant que société froide est condamné à disparaître comme mode de
civilisation ; le capitalisme idem.
La loi sur le "mariage pour tous"
en France, ainsi que la démission du "chef des papistes",
permet ce déclin nécrologique ("société malade").
Néanmoins.
Si l'on se référence aux idées
mystico-messianiques, le Grand Monarque rétablira la monarchie de
droit divin, et le retour au dogme catholique (comme mode d'être).
D'après ce que je disais dans un
précédent message, mes idées politiques et théologiques ne
m'empêche pas d'être le Sully de mon Roi, sous réserves d'établir
un nouvel Edit de Nantes (j'entends, anachroniquement, la fin des
dragonnades contre les Roms, et l'acception de la superstructure des
immigrés, comprendre une constitution de communautés
politico-philosophico-religieuses (au sein d'une civilisation
française commune), comme du temps des "places de sûreté",
La Rochelle et Montpellier).
"Dans
la Bible se trouve le concept d'empire. L'empire (du moins son
concept imagé par Babylone) est voué à l'échec. Il chutera mais
pas avant d'avoir accompli son noir dessein (selon la Bible). Si on
considère le catholicisme (à discuter) comme étant ou faisant
parti de l'Empire, il tombera après un long règne empli de conflit
contre ceux qui naccepteront pas ses préceptes. Sa chute ne
viendrait que dans les temps ultimes.Tout ça pour dire que le
catholicisme est encore loin de s'écrouler, la démission de
Ratzinger n'est qu'un "écart" et non un signe."
commentaire
de Ray
je ne connaissais pas ce concept d'empire... si le catholicisme
perdure encore, c'est plus par "culture" que par "culte"
: il y a une désaffection des églises, et ce qui y vont toujours
ont baigné dans un catéchisme qui leur a donné une personnalité
(ici, façon de penser) puis une identité (d'après moi l'identité
est "la représentation mentale, fantasmée chez le sujet
pathologique, de la perception des autres sur soi"), auquel cas,
les catholiques cherchent à garder cette identité = ce rapport au
monde, une communauté de vie entre pairs au lieu d'être une
communauté d'idée... ainsi, le dogme a vocation à péricliter, la
tradition à ne plus être respectée, et enfin ! il y aura
sécularisation (si ce n'est déjà entamé) dans le catholicisme ;
le catholicisme étant une "théologie du dogme et de la
tradition", dépasser ceux-ci revient à disparaître !
quand je parle de "retour au dogme catholique" via le Grand
Monarque ; en fait, je ne fais que dire ce qu'ont pensés des
catholiques de la "régénération catholique et royale"...
il aurait plutôt fallu que je parle de "tiers religion"
(c'est à dire ni tout à fait catholique, ni tout à fait
protestante, encore moins anglicane, mais pas non plus le judaïsme,
l'islam ni l'hindouisme) ou encore "d'une église positiviste"
(concept d'Auguste Comte).
sur
l'identité en sciences sociales (c'est plus compliqué que la
définition que j'ai donné) : Identité
(sciences sociales) - Wikipédia
par
"déclin nécrologique", que je voulais renvoyer vers le
mot "nécrose/nécrosé" ; j'avais perdu le mot-concept :
gangrène, "une société gangrénée" (on utilise ce terme
pour faire référence soit à la criminalité dont la drogue, soit à
la pensée économico-managériale et le chômage imposé)... les
néolibéraux l'utilisent aussi pour dire que la pensée socialiste,
c'est à dire la main-mise de l'Etat sur l'économique, empêche
l'innovation ; cf. le "philosophe néolibéral" (oxymore à
mon avis) Philippe Nemo : La
France aveuglée par le socialisme
La
régression intellectuelle de la France
VII.
On me
disait : "ta façon de tout ramener à la philosophie est
inquiétante" !
Ce quoi
à j'ai répondu :
« La
philosophie est l'activité la plus haute des sociétés humaines,
comprendre le rapport travail manuel des esclaves antiques/artes
liberales (arts libéraux) des patriciens. »
puis,
« Le but de la philosophie est de donner des réponses aux questions existentielles, notamment celle de la recherche du bonheur ; cette discipline est nécessaire à la "vie de la cité". »
On pourrait se demander, si les philosophes, en tant que créateurs de concepts (c'est à dire donner du sens à un mot qui n'a pas de sens, ainsi : la société doit valider le sens pour considérer le concept, d'où l'intérêt de respecter le sens exacte des mots) "transcendants" (j'entends comme chez Platon, le fait d'avoir vu la "lumière" dans le mythe de la caverne), ne sont-ils pas "tous" pathologiques ?!
« Le but de la philosophie est de donner des réponses aux questions existentielles, notamment celle de la recherche du bonheur ; cette discipline est nécessaire à la "vie de la cité". »
On pourrait se demander, si les philosophes, en tant que créateurs de concepts (c'est à dire donner du sens à un mot qui n'a pas de sens, ainsi : la société doit valider le sens pour considérer le concept, d'où l'intérêt de respecter le sens exacte des mots) "transcendants" (j'entends comme chez Platon, le fait d'avoir vu la "lumière" dans le mythe de la caverne), ne sont-ils pas "tous" pathologiques ?!