dimanche 5 mai 2013

témoignage sur http://www.mensongepsy.com/fr/

bonjour

je résume :
j'ai fait une crise existentielle qui s'est transformé en crise mystique
je me suis pris pour Dieu
j'ai alors créé un compte Tweeter pour diffuser la bonne parole ; ils m'ont supprimés !
j'avais effectué des calculs prouvant l'existence de Dieu, je cherchais à ce que le public en prenne connaissance via l'AFP et autres agences de presse

voilà pour le cadre

donc après avoir dit à mon oncle qu'il devrait "faire le sacrifice d'Isaac sachant qu'un Ange viendrait l'arrêter dans son élan" ; maman a trouvé que je délirais trop ; direction les urgences de Poissy

j'étais sous Abilify 10 et Effexor 37.5 ; j'avais atteint la béatitude (j'ai appris que l'Effexor est reconnu pour fabriquer des délirs), je pense que c'est une amphétamine qui dit pas son nom (comme le Médiator) ; moi ça me plaisait d'être heureux :)

donc, j'arrive devant le psychiatre de garde, j'lui demande s'il croit en Dieu, j'lui montre mes preuves mathématiques, il ne s'y intéresse que vaguement, il me trouve "agité" et "en-dehors du sillon" (il répète plusieurs fois cette expression)

je précise que je suis allé au Urgences de mon propre chef

donc, le psychiatre me donne du Tercian, "ça va vous calmer, vous allez dormir pendant UNE heure dans la chambre d'à côté"

j'accepte, ne connaissant pas le médoc

donc il reste avec maman, pendant que l'infirmière me dit de me déshabiller, elle prend mes fringues et mes bouquins, je suis en casaque; après avoir mes constantes cardiaques, je les vois qui m'enferment !

il n'y a ni horloge, ni livre, ni papier-crayon, juste un lit avec une pseudo-couverture, même pas d'oreiller

au début, je m'endors

puis je me réveille ; quelle heure est-il ?! j'ai pas encore mangé de dîner ! j'ai envie de pisser, les toilettes sont juste derrière cette porte où je suis enfermé ; je décide de cogner comme un "malade" pour qu'on m'entende ; ils me libèrent l'accès aux toilettes

ensuite, une équipe de gros bras et une infirmière viennent me donner à manger, ils ont peur que je sois violent, alors que je suis venu de mon propre chef, et que je n'ai manifesté aucune agitation (le seul acte d'accusation : j'avais écrit "choix 3/ on croit en moi et "allez vous faire foutre"" sur un papier où je disais comment allait se passer mon internement)

j'ai toujours pas d'horloges, j'arrive pas à dormir, je sais pas quoi faire, donc je cogne contre la porte pour demander l'heure...

j'arrive à rester lucide (sauf un moment où je me demande si je ferais pas mieux de m'exploser le crâne contre les murs, ça pourrait être amusant !), je tiens le choc, j'arrive à faire une dialectique (je suis philosophe autodidacte), je considère cet enfermement (prison cosmique) comme une punition, mieux, une pénitence pour tout le mal que j'ai fait ! je vais mieux, j'attends

le lendemain, je vois l'heure, je calcule, j'ai passé 18h sans horloge, ni livre, ni papier et crayon pour rédiger mes pensées !

ils m'emmènent au premier étage du Centre Clinique de Psychothérapie de Poissy ; ils me mettent en iso, je dors dans un vrai lit

ensuite on me fout de l'haldol, pour bien me casser !

ensuite les choses redeviennent normales, je monte au deuxième étage, c'est mon secteur ; je revois le psy qui me suivait au CMP

venons-en au but du témoignage :
dans la Charte des patients, (je cite de mémoire) :
* l'article 2 : "bon accueil des patients" ; ça n'a pas été respecté, puisqu'on m'a foutu au cabanon sans motif
* l'article 3 : "bonne information des traitements" : on m'a pas dit comment agissaient le tercian puis l'haldol

quand j'arrive au deuxième étage, on me dit que je suis sous contrainte, que je passerai devant un JDL dans 15 jours

puis, alors que j'étais sur le point de voir le juge, ils me remettent en hospitalisation libre, donc techniquement, je peux invoquer l'article 7 "droit de quitter l'établissement à tout moment", et on me fait comprendre que si je fais ça, on me remettra sous contrainte !

finalement, y a le délire mystique de l'Effexor, j'avais atteint la béatitude, ils ont essayé de me faire croire que j'étais pas ni Dieu (car j'avais tort sur ce point) ni un prophète (je me reconnais sérieusement comme le Mahdi musulman et le Elie juif), pour moi c'est de la religion ; ils ont enfreint l'article 8 "respect des croyances religieuses"

j'avais appris, que si les schizos se suicident après une "guérison" de leur délire, c'est parce que le délire est lui-même moyen de rationaliser la maladie

puis en tant que schizo, j'ai une mauvaise hygiène ; en HP ils m'ont obligés à prendre la douche, ils voulaient que ce soit quotidien, j'ai négocié pour le faire 1 jour sur 2

j'ai créé un blog où j'explique mes pensées (délirantes) : http://fou-philosophe.blogspot.fr/

PS : je voudrais porter plainte contre l'HP (donc l'Etat) à la Cour Européenne des Droits de l'Homme pour m'avoir enfermé abusivement (à la fois au cabanon, puis gardé en temps plein pendant 60 jours sans motif), on m'a conseillé d'entrer en contact avec la Ligue des Droits de l'Homme...

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