bonjour
je résume :
j'ai fait une crise existentielle qui
s'est transformé en crise mystique
je me suis pris pour Dieu
j'ai alors créé un compte Tweeter
pour diffuser la bonne parole ; ils m'ont supprimés !
j'avais effectué des calculs prouvant
l'existence de Dieu, je cherchais à ce que le public en prenne
connaissance via l'AFP et autres agences de presse
voilà pour le cadre
donc après avoir dit à mon oncle
qu'il devrait "faire le sacrifice d'Isaac sachant qu'un Ange
viendrait l'arrêter dans son élan" ; maman a trouvé que je
délirais trop ; direction les urgences de Poissy
j'étais sous Abilify 10 et Effexor
37.5 ; j'avais atteint la béatitude (j'ai appris que l'Effexor est
reconnu pour fabriquer des délirs), je pense que c'est une
amphétamine qui dit pas son nom (comme le Médiator) ; moi ça me
plaisait d'être heureux :)
donc, j'arrive devant le psychiatre de
garde, j'lui demande s'il croit en Dieu, j'lui montre mes preuves
mathématiques, il ne s'y intéresse que vaguement, il me trouve
"agité" et "en-dehors du sillon" (il répète
plusieurs fois cette expression)
je précise que je suis allé au
Urgences de mon propre chef
donc, le psychiatre me donne du
Tercian, "ça va vous calmer, vous allez dormir pendant UNE
heure dans la chambre d'à côté"
j'accepte, ne connaissant pas le médoc
donc il reste avec maman, pendant que
l'infirmière me dit de me déshabiller, elle prend mes fringues et
mes bouquins, je suis en casaque; après avoir mes constantes
cardiaques, je les vois qui m'enferment !
il n'y a ni horloge, ni livre, ni
papier-crayon, juste un lit avec une pseudo-couverture, même pas
d'oreiller
au début, je m'endors
puis je me réveille ; quelle heure
est-il ?! j'ai pas encore mangé de dîner ! j'ai envie de pisser,
les toilettes sont juste derrière cette porte où je suis enfermé ;
je décide de cogner comme un "malade" pour qu'on m'entende
; ils me libèrent l'accès aux toilettes
ensuite, une équipe de gros bras et
une infirmière viennent me donner à manger, ils ont peur que je
sois violent, alors que je suis venu de mon propre chef, et que je
n'ai manifesté aucune agitation (le seul acte d'accusation : j'avais
écrit "choix 3/ on croit en moi et "allez vous faire
foutre"" sur un papier où je disais comment allait se
passer mon internement)
j'ai toujours pas d'horloges, j'arrive
pas à dormir, je sais pas quoi faire, donc je cogne contre la porte
pour demander l'heure...
j'arrive à rester lucide (sauf un
moment où je me demande si je ferais pas mieux de m'exploser le
crâne contre les murs, ça pourrait être amusant !), je tiens le
choc, j'arrive à faire une dialectique (je suis philosophe
autodidacte), je considère cet enfermement (prison cosmique) comme
une punition, mieux, une pénitence pour tout le mal que j'ai fait !
je vais mieux, j'attends
le lendemain, je vois l'heure, je
calcule, j'ai passé 18h sans horloge, ni livre, ni papier et crayon
pour rédiger mes pensées !
ils m'emmènent au premier étage du
Centre Clinique de Psychothérapie de Poissy ; ils me mettent en iso,
je dors dans un vrai lit
ensuite on me fout de l'haldol, pour
bien me casser !
ensuite les choses redeviennent
normales, je monte au deuxième étage, c'est mon secteur ; je revois
le psy qui me suivait au CMP
venons-en au but du témoignage :
dans la Charte des patients, (je cite
de mémoire) :
* l'article 2 : "bon accueil des
patients" ; ça n'a pas été respecté, puisqu'on m'a foutu au
cabanon sans motif
* l'article 3 : "bonne information
des traitements" : on m'a pas dit comment agissaient le tercian
puis l'haldol
quand j'arrive au deuxième étage, on
me dit que je suis sous contrainte, que je passerai devant un JDL
dans 15 jours
puis, alors que j'étais sur le point
de voir le juge, ils me remettent en hospitalisation libre, donc
techniquement, je peux invoquer l'article 7 "droit de quitter
l'établissement à tout moment", et on me fait comprendre que
si je fais ça, on me remettra sous contrainte !
finalement, y a le délire mystique de
l'Effexor, j'avais atteint la béatitude, ils ont essayé de me faire
croire que j'étais pas ni Dieu (car j'avais tort sur ce point) ni un
prophète (je me reconnais sérieusement comme le Mahdi musulman et
le Elie juif), pour moi c'est de la religion ; ils ont enfreint
l'article 8 "respect des croyances religieuses"
j'avais appris, que si les schizos se
suicident après une "guérison" de leur délire, c'est
parce que le délire est lui-même moyen de rationaliser la maladie
puis en tant que schizo, j'ai une
mauvaise hygiène ; en HP ils m'ont obligés à prendre la douche,
ils voulaient que ce soit quotidien, j'ai négocié pour le faire 1
jour sur 2
j'ai créé un blog où j'explique mes
pensées (délirantes) : http://fou-philosophe.blogspot.fr/
PS : je voudrais porter plainte contre
l'HP (donc l'Etat) à la Cour Européenne des Droits de l'Homme pour
m'avoir enfermé abusivement (à la fois au cabanon, puis gardé en
temps plein pendant 60 jours sans motif), on m'a conseillé d'entrer
en contact avec la Ligue des Droits de l'Homme...
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