lundi 8 avril 2013

pages 13-14

XVIII.
« En résumé, le travail d'historien de la philosophie comporte un triple devoir :
[...]
2/ comprendre les philosophes du point de vue de tous ceux qui ont cru à leur vérité permanente, indépendamment de leur époque et de la nôtre ;
3/ juger les philosophies de notre point de vue à nous - je veux dire de chacun de nous pris individuellement comme de nous collectivement. Collectivement, par exemple, nous ne pouvons plus considérer comme vrai le géocentrisme : c'est sur ce point toute notre époque qui jugera fausse telle cosmologie de l'Antiquité. Mais sur d'autres points - la morale épicurienne par exemple - plusieurs jugements individuels peuvent coexister légitimement encore aujourd'hui. »

Histoire de la philosophie occidentale, Jean-François Revel, 1994, édition Pocket, collection Agora, page 18.

Je disais plus haut que ma pensée est une conception héritière de l'Ancien Régime (Louis XIII et Richelieu, Anne d'Autriche et Mazarin, Louis XIV et Colbert).
Sur la religiosité, le XVIIè siècle est appelé le "siècle des saints" (catholicisme) puisqu'il a connu, les cardinaux-ministres, le Cardinal de Bérulle, le Cardinal de Retz, saint Vincent de Paul, Angélique Arnauld, Antoine Arnauld, Jansenius, Pascal, Fénelon et Bossuet.

Et selon le principe de l'anacyclose, pour restaurer la monarchie, permettant de mettre fin à la décadence théologico-politique (dont la perte des valeurs et de la tradition comme ordre établi), il faut déjà pouvoir concevoir une telle pratique du pouvoir ; donc, ma philosophie est une chance pour l'Humanité, elle ouvre le passage vers le Temps d'Après : l'Âge de la philosophie-sagesse pratique-pratiquée.

XIX.
« [...] Et la critique de l'anthropomorphisme est aussi l'une des racines de l'esprit scientifique.
Nous entrons ici dans la longue histoire des rapports de la philosophie et de la religion, des religions. Tantôt la philosophie s'opposera plus ou moins violemment à la religion établie - ce sera le cas des épicuristes et des philosophes français du XVIIIè siècle qui, ni les uns ni les autres du reste, ne nient nécessairement tous l'idée de divinité -, tantôt elle se subordonne à la religion, cherche à la justifier rationnellement, ou, irrationnellement, à la spiritualiser, à la civiliser, c'est le cas, avec des différences importantes, du Moyen-Âge occidental, de Descartes, de Leibniz, tantôt elle est elle-même une forme de religion, intègre des éléments empruntés au mythe, présente de fortes composantes mystiques, c'est le cas, nous allons le voir, de Pythagore, un peu plus tard de Socrate et de Platon, ce sera surtout le cas des néo-platoniciens, à la fin de l'Antiquité, notamment de Plotin. Tantôt même, la "religion philosophique" s'intellectualise, refusant en principe toute trace de superstition et d'autorité cléricale. C'est le cas, dans l'Antiquité, des Stoïciens et, au XVIIIè siècle, des philosophes dits déistes, comme Voltaire. »

Histoire de la philosophie occidentale, Jean-François Revel, 1994, édition Pocket, collection Agora, page 26.

sur le concept de Providence : Zadig - Wikipédia (lire le passage à propos du chapitre XVIII)
évidemment, quand ça parle de philosophe qui devient roi sous prétexte qu'il est raisonnable et juste, puis que le protagoniste a une Destinée, et qu'il rencontre la Providence personnifiée ; tout de suite, je me sens concerné ; j'ai adoré ce livre (par contre, les premières pages sont un peu longues à démarrer, mais la persévérance vaut le coût) !

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